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Fleur d'Otomaï

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Message par Gardenia Jeu 2 Juin - 23:06

Bon bah voilà, j'ai suivi l'exemple de Bubulle (plus tôt que je ne le pensais d'ailleurs Very Happy).
On verra bien si ça plaît. Enfin bon, c'est vrai que le début va être assez niais, mais ça changera avec le premier chapitre, promis.

Fleur d'Otomaï Garden11

Prologue :

Mon monde commençait et s’arrêtait à l’île d’Otomai ; avec mon papa et ses filets de pêche, maman et son atelier de bois, et moi, petite fille de dix ans jouant sur la plage au milieu des crustorails.
Je n’avais pas besoin de plus, l’équilibre de l’univers était parfait ainsi à mes yeux.

Je m’appelle Gardenia, nommée d’après une fleur merveilleuse qui n’existe dit-on, que dans un autre monde. Un nom qui porte aussi la signature de notre dieu, Sadida, dont moi et mes parents sommes issus.
A cette époque, je pensais que ce nom chargé de l’amour de mes parents me garderait à jamais à l’abri dans mon petit monde reclus où le temps s’écoule paisiblement au rythme des vagues.

J’avais tort.
Il semble que Sadida avait d’autres projets pour moi.


-------

Chapitre zéro :

Le soleil s’enfonce lentement dans la Mer d’Asse, les créatures de la jungle d’Otomai le savent et commencent à s’agiter. Les vagues se taisent, la brise est douce, tout est normal… alors d’où vient cette impression de calme avant la tempête ?
Telles sont les pensées d’un Sadida, songeur tandis qu’il travaille un objet à l’aide d’un vieux sertisseur dans l’atelier de sa femme.

Il s’arrête un instant, cherchant du regard sa fille sur la plage. Il l’aperçoit, toute rouge à force d’avoir couru, et ne peux s’empêcher un sourire.

_ Gardenia !

La fillette entend qu’on l’appelle, s’arrête et cherche d’où l’appel vient. Ses yeux bruns et sombres trouvent ceux de son père, et toute joyeuse, elle accourt vers lui, ses cheveux verdoyants jouant dans le vent.

_ Qu’est ce qu’il y a papa ? C’est déjà l’heure de rentrer ?

Le regard du vieux Sadida perd de son éclat alors qu’il est sur le point de faire part à sa jeune enfant quelque chose qu’il aurait préféré taire, mais qu’il n’a déjà que trop retardé. Il était temps.

_ Ma chérie, commença le vieil homme.
Tu te souviens de la discussion qu’on a eu tous les trois avec ta mère, à propos de tes rêves… ?

Elle hocha la tête, se rappelant comme elle avait été effrayée la première fois qu’elle avait fait ces rêves étranges… Il s’agissait toujours du même en fait, et à chaque fois il paraissait plus réel, plus vivant. Comme si… comme si elle se faisait attirer à l’intérieur.

Elle n’y comprenait rien d’ailleurs : elle se retrouvait d’abord au pied d’un arbre immense aux feuilles lumineuses, très différent de ceux qu’elle connaissait sur son île. Elle posait doucement sa main sur son tronc, et alors une poupée étrange apparaissait à côté d’elle et la fixait simplement des yeux sans un mot.
Et puis soudain, il y avait un grand flash, et elle se retrouvait à nouveau dans un endroit inconnu, rempli de choses qu’elle ne connaissait pas et qu’elle ne saurait décrire. Et toujours, la même voix, comme un écho se répétait autour d’elle : « Viens… à Incarnam… viens…»

L’enfant s’était réveillée en pleurs, tremblante et mortifiée. Ses parents accourraient alors aussitôt au milieu de la nuit pour la consoler, et elle finissait alors par s’endormir, rassurée, entre des bras chaleureux et réconfortants.
Mais même si Gardenia s’était habituée à ces rêves cauchemardesques et qu’elle ne pleurait plus, la peur demeurait en elle, ainsi que ses parents.

Eux, savaient ce qui est en train de se passer. Il fallait donc révéler la vérité avant qu’il ne soit trop tard, et le moment était venu.

_ « L’histoire des champions du Monde des Douze», récita la fillette. Toi et maman m’avez raconté que des fois, il arrivait que les dieux appellent leurs champions dans leurs rêves pour qu’ils deviennent des héros et, euh… « combattent en leur nom ».

_ Oui, c’est bien ça. Tu sais ce que ça veut dire ?

_ Non… admit-elle d’une petite voix en baissant la tête.

_ Hé bien, ta mère et moi…
Il marqua une pause, hésitant. Allait-il vraiment le lui dire ? Voulait-il vraiment perdre son enfant ou allait-il défier Sadida en ignorant ses volontés ?
Ta mère et moi…

_ … Voudrions t’offrir ceci.

Le père et la fille se tournèrent en même temps vers la personne qui avait prononcé ces mots : une dame au visage doux et souriant, le visage d’une maman.
Celle-ci posa délicatement une main réconfortante sur l’épaule de son mari, et de l’autre saisit l’objet sur lequel il travaillait pour l’offrir à sa fille.

Elle présenta à la fillette un bracelet fait de pierres bleues, de sa teinte préférée.

_ Du corail kouraçao ! S’exclama Gardenia avec des yeux brillants.

La mère sourit et lui passa le bracelet autour du poignet. Gardenia l’admira en silence, mais dans son cœur, elle dansait de joie : c’était de loin le plus beau cadeau que ses parents lui ont offert.
Alors qu’elle était sur le point de les remercier, la petite fût interrompue net par deux paires de bras qui la serraient très fort.

Ses parents étaient à genoux sur le sable, en train de la serre dans leurs bras à la fois si fort et si tendrement sans dire un mot, que même elle resta bouche bée, ne sachant que dire, faire ou penser.
Ils desserrèrent leur étreinte, et Gardenia cru voir des larmes perler dans leurs yeux tandis que les siens ne reflétaient que de l’incompréhension. Mais la voix si familière qui lui parlait maintenant ne trahissait aucun chagrin.

_ Gardenia, ma puce, avant d’aller te coucher il faut que tu nous promettes…, commença la belle Sadida en caressant doucement le visage de sa fille unique.

_O-Oui… ?

_ … promets d’être toujours courageuse… et gentille, quoi qu’il arrive.

_ Pour que tu deviennes forte, capable de t’en sortir dans toutes les situations. Comme une vraie enfant de Sadida. Conclu le père.

Plus confuse que jamais, Gardenia hésita avant de répondre, sous le regard attentif de ses parents.

_ Euh… D’accord, c’est promis. Acquiesça-t-elle avec un sourire tendu.

Les parents lui rendirent son sourire, puis avec un dernier câlin de bonne nuit, la petite Sadida rejoignit sa chambre et sa couchette, où elle ne tarda pas à s’endormir.

Mais le lendemain matin, le petit lit était vide… et allait le rester pour longtemps.
Gardenia
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